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Nicolas Neuville

15 février 2024

Epicer votre quotidien avec des recettes internationales

L'exploration culinaire ne consiste pas seulement à planifier des repas ; il s'agit de partir à la découverte de saveurs, d'ingrédients et de méthodes du monde entier. Apprendre à cuisiner des aliments de différentes ethnies ouvre la porte à de nouvelles expériences, élargit les horizons et favorise l'admiration pour l'abondante tapisserie des cuisines du monde. Dans cet essai, nous nous pencherons sur les joies et les avantages de l'exploration de la diversité culinaire et sur l'énergie transformatrice qu'elle conserve pour les cuisiniers amateurs ambitieux.

Apprendre à cuisiner des plats issus de différentes cultures permet aux individus d'explorer un univers de saveurs qui va au-delà de leurs propres traditions culinaires. Des épices et herbes aromatiques de la cuisine indienne aux saveurs audacieuses de la cuisine de rue mexicaine, chaque tradition offre une palette d'ingrédients et d'assaisonnements distincts et fabuleux. En expérimentant de nouvelles saveurs et de nouveaux ingrédients, les cuisiniers en résidence peuvent élargir leur répertoire culinaire et créer des recettes à la fois passionnantes et délicieuses.

La préparation des aliments est profondément liée à la culture, à l'histoire et à l'identification. Apprendre à cuisiner différents aliments issus de diverses cultures permet de découvrir les coutumes, les usages et les principes de différentes communautés à travers le monde. Qu'il s'agisse de maîtriser l'art du sushi au Japon ou de préparer des recettes de pâtes traditionnelles en France, chaque tradition culinaire raconte une histoire et ouvre une fenêtre sur la riche tapisserie de l'expérience humaine. En adoptant ces traditions sociales, les cuisiniers en résidence peuvent se rapprocher de leur héritage et mieux apprécier la diversité du monde qui les entoure.

L'exploration de différentes cuisines favorise la créativité et l'innovation dans la cuisine. En mélangeant les saveurs, les techniques et les substances de diverses cultures, les cuisiniers à domicile peuvent produire des repas uniques et inventifs qui reflètent leur propre style et leurs préférences. Qu'il s'agisse d'une cuisine mixte qui mélange des éléments de différentes pratiques culinaires ou d'une réinterprétation imaginative de plats classiques, cours de cuisine les possibilités sont infinies. Apprendre à cuisiner différents aliments issus de différentes civilisations permet aux cuisiniers amateurs d'expérimenter, de prendre des risques et de repousser les limites de la préparation traditionnelle des aliments.

Apprendre à préparer des aliments issus de cultures différentes permet également d'améliorer les compétences et les méthodes culinaires. Chaque cuisine offre son propre ensemble de méthodes de préparation des aliments, de techniques de planification et de présentation qui permettent aux cuisiniers amateurs d'élargir leur répertoire culinaire et de perfectionner leurs compétences. Qu'il s'agisse de maîtriser la technique du sauté dans la cuisine chinoise ou l'art délicat de la pâtisserie dans la cuisine française, chaque nouveau talent acquis apporte profondeur et polyvalence à la boîte à outils culinaire du cuisinier amateur.

L'exploration de diverses cuisines peut également avoir des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être. De nombreuses cuisines traditionnelles mettent l'accent sur les ingrédients frais et de saison, les céréales et les protéines maigres, qui peuvent être associés à de nombreux bienfaits pour la santé. En intégrant des éléments de différentes cuisines dans leur régime alimentaire, les cuisiniers à domicile peuvent profiter d'une conception différente et équilibrée de l'alimentation qui favorise la santé et la vitalité globales. En outre, apprendre à préparer des plats issus de différentes cultures favorise la prise de conscience et l'appréciation des plaisirs sensoriels de la nourriture, ce qui rend l'expérience alimentaire beaucoup plus agréable et satisfaisante.

Enfin, apprendre à préparer des plats issus de différentes cultures peut contribuer à combler les fossés culturels et à favoriser une meilleure compréhension et appréciation de la diversité. Les aliments ont une capacité impressionnante à rassembler les gens, au-delà du vocabulaire, de la nationalité et de l'origine. En partageant des aliments préparés avec amour et soin, les cuisiniers en résidence peuvent créer des opportunités de dialogue, d'échange et de respect réciproque. La cuisine devient une forme de diplomatie culturelle, favorisant les relations et jetant des ponts entre des personnes de différents horizons.

Apprendre à préparer des aliments de différentes cultures est en fait un voyage transformateur qui ouvre les cœurs, les pensées et les palais à l'abondante diversité des traditions culinaires du monde. En adoptant les saveurs internationales, en vérifiant le patrimoine culturel, en encourageant la créativité et le progrès, en améliorant les compétences en matière d'art culinaire, en commercialisant la santé et le bien-être et en créant des ponts culturels, les chefs à domicile peuvent s'engager dans une aventure culinaire vraiment enrichissante et gratifiante. Alors, mettons le feu aux fourneaux, préparons nos couteaux et embarquons ensemble pour ce délicieux voyage de découverte !

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3 janvier 2024

Lutter contre l'islamisme en Europe

Lutter contre l'islamisme en Europe est un enjeu crucial pour maintenir la paix, la sécurité et le respect des valeurs démocratiques. L'islamisme, différent de l'Islam en tant que religion, est une idéologie politique qui cherche à imposer une interprétation extrémiste de l'Islam sur la société. Cette lutte requiert une approche nuancée et multidimensionnelle.

1. Comprendre l'Islamisme et ses Impacts

L'islamisme, souvent associé à des groupes extrémistes, promeut une vision du monde où la religion est utilisée comme instrument politique. Cette idéologie peut mener à la radicalisation, à des actes de terrorisme, et à la division sociale. Elle menace les fondements de la démocratie européenne, basés sur la liberté d'expression, l'égalité des sexes et le pluralisme religieux.

2. Distinction entre Islam et Islamisme

Il est essentiel de distinguer l'Islam en tant que foi, pratiqué par des millions de musulmans en Europe, de l'islamisme. Cette distinction aide à éviter la stigmatisation des communautés musulmanes et favorise une approche basée sur le respect mutuel.

3. Mesures de Sécurité et Prévention du Terrorisme

Les gouvernements européens ont mis en place des mesures de sécurité renforcées pour prévenir les attaques terroristes. Cela inclut le renforcement des lois anti-terroristes, la surveillance des groupes extrémistes, et la coopération internationale en matière de renseignement.

4. Lutte contre la Radicalisation

La prévention de la radicalisation est un aspect clé. Cela comprend des programmes d'éducation, le travail avec les communautés locales, et le soutien aux familles et individus susceptibles d'être influencés par des discours extrémistes.

5. Promouvoir l'Intégration et le Dialogue Interreligieux

Promouvoir l'intégration des musulmans en Europe et encourager le dialogue interreligieux sont des stratégies importantes. Ces démarches visent à créer une compréhension mutuelle et à déconstruire les mythes qui alimentent l'extrémisme.

6. Rôle des Médias et des Plateformes en Ligne

Les médias et les plateformes en ligne jouent un rôle crucial dans la lutte contre l'islamisme. Ils doivent éviter de propager des discours haineux et travailler à sensibiliser le public sur les dangers de l'extrémisme.

7. Respect des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales

Toute action contre l'islamisme doit respecter les droits de l'homme et les libertés fondamentales. Les mesures prises ne doivent pas être discriminatoires et doivent respecter la dignité de chaque individu.

8. Coopération Internationale

La coopération internationale est vitale. Cela inclut le partage de renseignements, le travail conjoint sur les questions de sécurité et le soutien aux pays confrontés à des défis similaires.

9. Rôle des Éducateurs et Leaders Religieux

Les éducateurs et les leaders religieux ont un rôle important à jouer. Ils peuvent offrir une perspective éclairée sur l'Islam, promouvoir des valeurs de tolérance et contrer les narratifs extrémistes.

10. Importance de l'Engagement Communautaire

L'engagement des communautés locales est essentiel. La collaboration avec les communautés musulmanes aide à identifier et à résoudre les problèmes qui peuvent conduire à la radicalisation.

Conclusion

La lutte contre l'islamisme en Europe est une tâche complexe qui nécessite une approche équilibrée, respectueuse des droits et des libertés, tout en étant ferme face aux menaces. Elle implique une collaboration entre gouvernements, communautés, médias et citoyens pour préserver les valeurs démocratiques et la coexistence pacifique. En abordant les causes profondes de l'extrémisme et en renforçant le tissu social, l'Europe peut relever ce défi tout en restant fidèle à ses principes de liberté, d'égalité et de fraternité.

17 octobre 2023

Guerres modernes: le rôle incontournable des jets

Le domaine de l'aviation a connu des développements significatifs au cours du siècle dernier, les avions de combat jouant le rôle d'icônes emblématiques de l'évolution des combats aériens. Ces machines élégantes et supersoniques représentent le summum de la conception, de l'agilité et de la puissance de feu. Leur évolution, depuis les rudimentaires biplans de la Première Guerre mondiale jusqu'aux jets furtifs d'aujourd'hui, souligne leur profond impact sur la guerre moderne.

La genèse des avions de chasse remonte à la Première Guerre mondiale. Au début, les avions étaient principalement des outils de reconnaissance. Néanmoins, avec la reconnaissance de leur potentiel, ils ont rapidement été équipés de mitrailleuses, ce qui a conduit à l'avènement du combat aérien. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les avions de chasse à hélice, tels que le Spitfire et le Mustang, dominaient le ciel. Cependant, il était clair comme de l'eau de roche que la voie à suivre pour les combats aériens exigeait des avions plus rapides et plus maniables.

L'avènement de la propulsion à réaction dans les années 1940 a marqué le début d'une nouvelle ère. Le monde entier a assisté aux débuts du premier chasseur à réaction opérationnel, le Messerschmitt Me 262 allemand. Bien qu'il soit arrivé trop tard pour modifier substantiellement le cours de la guerre, il a donné un aperçu de l'avenir de la guerre aérienne.

Après la Seconde Guerre mondiale, la transition des hélices aux moteurs à réaction a été rapide. La guerre de Corée a été le premier conflit où les chasseurs à réaction ont joué un rôle central, avec des avions tels que le F-86 Sabre américain et le MiG-15 soviétique, qui ont démontré les capacités des avions à réaction.

La guerre du Viêt Nam a également illustré la sophistication croissante des avions de combat . La création de missiles à portée de vue supérieure (BVR) et de systèmes radar a transformé les combats aériens. Les pilotes d'avion ne se contentaient plus de combats rapprochés ; ils pouvaient désormais interagir avec leurs adversaires à des kilomètres de distance.

La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par des évolutions technologiques considérables. Le développement de la technologie furtive, incarnée par le F-117 Nighthawk, a radicalement transformé la dynamique du combat atmosphérique. Ces avions pouvaient opérer sans être découverts, frappant des concentrations sans alerter la protection de l'ennemi.

D'autres améliorations apportées à l'avionique, aux méthodes d'armement et aux composants ont fait des avions de chasse modernes des systèmes multirôles. Par exemple, le F-22 Raptor, souvent considéré comme le chasseur le plus sophistiqué de la planète, peut effectuer des missions air-air, air-sol et intellectuelles en toute transparence.

Les avions de combat ont redéfini la manière dont les batailles sont menées. Leur capacité à mener des attaques de précision avec peu de doges collatéraux en fait des atouts essentiels. Grâce à l'efficacité aérienne, les facteurs terrestres peuvent opérer en réduisant les risques liés aux aéronefs ennemis ou à la surveillance aérienne.

En outre, la simple possession d'avions de combat avancés a un effet dissuasif important. Ils incarnent la puissance militaire et les prouesses scientifiques d'une nation. En temps de paix, ils jouent un rôle essentiel dans le maintien des zones d'exclusion aérienne, la reconnaissance ou la démonstration de force lors d'exercices militaires.

Cependant, l'évolution des avions de chasse n'est pas sans poser de problèmes. Ces avions deviennent de plus en plus avancés sur le plan technologique, mais aussi de plus en plus coûteux. Le coût de la création, de l'acquisition et de l'entretien d'une flotte moderne peut grever le budget de défense d'un pays. De plus, avec la montée en puissance des systèmes de défense antiaérienne sophistiqués, même les chasseurs les plus sophistiqués ne sont certainement pas invulnérables.

Il y a aussi le débat sur la pertinence des chasseurs pilotés à l'ère des drones et des éventuels avions de combat autonomes. Les véhicules aériens sans pilote (UAV) peuvent opérer dans des environnements trop risqués pour les avions pilotés et sont considérablement moins chers.

Si la génération actuelle d'avions de combat représente l'apogée du combat aérien habité, un changement semble se profiler à long terme. Des concepts tels que le programme "Skyborg" de l'armée de l'air américaine laissent entrevoir un avenir où des drones autonomes ou semi-autonomes opéreront aux côtés des avions de combat pilotés.

Toutefois, l'essence même de l'avion de chasse ne tient pas seulement à l'équipement, mais aussi à l'individu qui se trouve derrière les condes. Les instincts, l'expérience et les choix d'un pilote humain demandent du temps et des efforts pour être reproduits, même avec un intellect artificiel avancé.

En conclusion, les avions de chasse, au cours de leur siècle d'existence, sont passés du statut de simples biplans équipés de canons à celui de merveilles scientifiques capables de dominer les champs de bataille contemporains. Leur impact sur les combats est indéniable, car ils sont à la fois des outils de précision et des symboles de puissance. Alors que l'avenir des combats aériens pourrait être marqué par la combinaison de l'homme et de la machine, l'héritage et l'importance des avions de combat dans l'évolution des conflits sont indélébiles. Leur évolution témoigne de l'ingéniosité de l'homme et du caractère changeant de la guerre.

11 septembre 2023

Préparer le prochain hiver

L'Union européenne a jusqu'à présent surmonté la crise énergétique provoquée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 et gérera l'hiver 2022/23 même si la Russie interrompt brusquement tous les flux de gaz par gazoduc. Cependant, des préparatifs doivent être faits pour l'hiver 2023-24. En particulier, les installations de stockage de gaz devraient être remplies à 90 % d'ici le 1er octobre 2023.

Nous évaluons la réduction de la demande nécessaire pour atteindre l'objectif de stockage de 90 %. Notre évaluation tient compte des importations de l'UE, des exportations pour remplir les installations de stockage de gaz en Ukraine et en Moldavie, des conditions météorologiques et de la situation sur les marchés de l'électricité, où la demande de gaz dépend fortement des sources d'énergie autres que le gaz. En supposant que les exportations russes restent limitées et que les conditions météorologiques soient normales, la demande jusqu'au 1er octobre 2023 doit rester inférieure de 13 % à la moyenne des cinq années précédentes. L'UE devrait donc prolonger son objectif de réduction de la demande, qui doit actuellement expirer le 31 mars 2023.

Deux variables détermineront la facilité avec laquelle l'objectif pourra être atteint : 1) l'offre de gaz naturel liquéfié (GNL) et 2) la nature des réductions de la demande. Les projets de déploiement rapide d'unités de regazéification atténueront les inquiétudes concernant la capacité des infrastructures d'importation de GNL. Toutefois, l'UE restera en concurrence internationale pour les cargaisons de GNL et restera vulnérable à la dynamique mondiale. Une forte croissance économique en Chine, par exemple, pourrait resserrer davantage les marchés.

La manière dont la demande sera réduite déterminera les conséquences économiques. Jusqu'à présent, les fortes réductions de la demande de gaz industriel ne se sont pas accompagnées d'une chute spectaculaire de la production industrielle, ce qui laisse présager de bonnes options de substitution. Toutefois, le secteur de l'électricité n'a pratiquement pas économisé de gaz l'année dernière, en raison de la faiblesse de la production nucléaire et hydroélectrique. Le retour de la production nucléaire française sera donc très positif. Enfin, les ménages ont réduit leur demande de gaz, en partie à cause d'un temps plus chaud que d'habitude. Un nombre record de pompes à chaleur a été déployé en 2022, ce qui suggère le début d'une évolution structurelle vers une diminution de la demande de gaz pour le chauffage.

Les politiques devraient soutenir la poursuite de cette évolution structurelle vers l'abandon du gaz. Cela implique de permettre un déploiement rapide des énergies renouvelables et de l'infrastructure de réseau correspondante, des mesures d'efficacité énergétique, une aide aux ménages qui souhaitent passer à un chauffage plus propre, et une collaboration avec l'industrie pour accélérer l'adoption de nouvelles méthodes de production à faible émission de carbone.

1 Introduction

L'Union européenne a passé la majeure partie de l'année 2022 en mode crise énergétique. L'invasion de l'Ukraine par la Russie et la réduction des exportations de gaz russe vers l'Europe qui s'en est suivie ont fait grimper les prix à des niveaux inimaginables jusqu'alors, causant des difficultés aux entreprises et aux ménages. La réponse de l'UE est restée résolue, ce qui est tout à son honneur. Jusqu'à présent, la crise a été surmontée grâce à une prise de décision rapide, au changement de combustible et à des ajustements rapides facilités par un cadre de marché solide, qui a vu l'augmentation rapide des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et la réduction de la demande intérieure.

L'attention se porte maintenant sur la planification du prochain hiver. Nous fournissons une analyse actualisée de la situation de l'UE, en mettant l'accent sur ce qui doit être fait pour assurer le remplissage des installations de stockage de gaz avant l'hiver 2023-24. Nous explorons différents scénarios en tenant compte des volumes de gaz que l'UE reçoit de la Russie, des conditions météorologiques et de la situation sur les marchés de l'électricité, où la demande de gaz dépend fortement des sources d'énergie autres que le gaz.

Nous examinons en détail les deux piliers de la sécurité énergétique : l'approvisionnement en GNL et la nature et le volume des réductions de la demande de gaz naturel. En ce qui concerne le GNL, les plans de déploiement rapide des infrastructures de regazéification devraient atténuer les inquiétudes concernant la capacité des infrastructures d'importation. Ces plans doivent toutefois être mis en œuvre. La concurrence pour le GNL limité sur les marchés mondiaux est un autre sujet de préoccupation. Entre-temps, la réduction de la demande dans l'UE au cours de la première moitié de l'hiver 2022-23 a été très importante. Aidée par un temps plus chaud que d'habitude, elle a contribué à une baisse significative des prix. Nous évaluons exactement comment cela a été réalisé, en mettant l'accent sur les conséquences économiques possibles. Une conclusion ferme est que l'UE devrait étendre son objectif de réduction de la demande au moins jusqu'en octobre 2023.

2 De combien la demande doit-elle être réduite ?

En août 2022, les pays de l'UE se sont mis d'accord sur un objectif de réduction de la demande de gaz naturel de 15 % entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, par rapport à la moyenne de la même période au cours des cinq années précédentes[1]. Grâce à cette réduction, l'UE pourra répondre à la demande pendant l'hiver 2022-23, même sans gaz russe (McWilliams et Zachmann, 2022a). Toutefois, la crise énergétique européenne ne sera pas terminée en avril 2023.

Des décisions doivent être prises dès l'hiver 2023-24. Un règlement de l'UE sur le stockage du gaz exige que les volumes atteignent 90 % de la capacité (1 007 TWh) d'ici le 1er octobre 2023[2]. Nous avons calculé la réduction de la demande nécessaire pour l'UE afin d'atteindre cet objectif, en commençant par un stockage rempli à 71 % (800 TWh) le 1er février 2023.

Nous avons étudié trois scénarios (tableau 1) :

Un scénario de référence dans lequel les flux de gaz russe par gazoduc restent à peu près aux niveaux actuels, le gaz arrivant par le transit ukrainien et le gazoduc Turkstream (scénario UA/TS ; il s'agit des deux voies de livraison restantes pour le gaz russe vers l'UE après que les livraisons aux États baltes, par le gazoduc Yamal, et par le gazoduc Nordstream, ont été interrompues entre avril et septembre 2022). Les flux de Turkstream (TS) sont principalement destinés à la Hongrie et passent par la Serbie, tandis que le gaz de transit ukrainien passe par la Slovaquie, l'Autriche et l'Italie.
Scénario dans lequel seuls les flux de transit ukrainiens sont interrompus mais les flux Turkstream se poursuivent. Pour des raisons politiques, nous considérons que les flux Turkstream vers la Hongrie sont les moins susceptibles d'être supprimés.
Un scénario sans gazoduc russe (NRPG).

Dans tous les scénarios, les flux de gazoducs et de GNL non russes sont supposés se poursuivre au taux journalier moyen de 2022, lorsque l'UE a obtenu des volumes records de GNL (voir la section 3 pour plus de détails sur cette hypothèse ; voir également l'annexe). Nous avons calculé la réduction de la demande nécessaire en pourcentage de la demande moyenne de février à octobre des cinq années précédentes, de la même manière que l'objectif de réduction de la demande de 15 % de l'UE a été calculé[3].

 

Dans le scénario UA/TS, l'UE devrait réduire sa consommation de gaz de 13 % (320 TWh) par rapport à la moyenne des cinq années précédentes. Si le transit ukrainien est interrompu, cette réduction passe à 17 % (420 TWh) et à 20 % (490 TWh) si tous les gazoducs russes sont interrompus[4]. Les variations de température nécessiteraient des réductions plus ou moins importantes (figure 1 et tableau 2).

Figure 1 : Estimation des bilans gaziers de l'UE du 1er février 2023 au 30 septembre 2023

Source : Bruegel : Bruegel

Tableau 2 : Réduction nécessaire de la demande (%) selon différents scénarios de températures hivernales

Tableau avec 5 colonnes et 3 lignes. Affiche actuellement les lignes 1 à 3.

    Chaud Normal Froid Faible Secteur électrique
UA/TS -7 -13 -20 +2% pts
TS -12 -17 -24 +2% pts
NRPG -15 -20 -26 +2% pts

Source : Bruegel : Bruegel. Note : la faiblesse du secteur de l'électricité s'explique par une production nucléaire et hydroélectrique plus faible que d'habitude, ce qui accroît la demande de gaz dans le secteur de l'électricité. Voir section 4.2. Créé avec Datawrapper

La figure 2 montre l'évolution du gaz stocké dans le scénario NRPG le plus radical. Sans réduction supplémentaire de la demande, l'UE pourrait gérer l'hiver 2022/23 avec une réserve de 400 térawattheures, soit 35 % de la capacité de stockage. Mais la conséquence serait la nécessité d'une réduction de 32 % au cours de l'été 2023 pour remplir les installations de stockage. Entre-temps, avec la réduction requise de 20 %, les volumes de stockage ne tomberont pas en dessous de 55 % avant la fin de l'hiver 2022/23. La même logique s'applique aux deux autres scénarios. La politique doit veiller à ce que la tentation de réduire les volumes de stockage au cours de l'hiver 2022-23 ne l'emporte pas. Sinon, l'été 2023 verra probablement un retour à des prix du gaz très élevés au fur et à mesure que le stockage se remplit - une répétition des pics de prix de l'énergie en août et septembre 2022.

Figure 2 : Volumes de stockage de gaz projetés dans l'UE selon le scénario NRPG

Source : Bruegel : Bruegel.

2.1 Effets régionaux : les réductions de la demande doivent-elles varier selon les zones géographiques ?

Les goulets d'étranglement au niveau des infrastructures ont été l'une des principales caractéristiques de la crise énergétique en Europe. Toutefois, grâce à plusieurs évolutions, les goulets d'étranglement physiques s'atténuent progressivement. Tout d'abord, certains projets d'infrastructure planifiés sont entrés en service au cours des derniers mois, notamment le Baltic Pipe, qui achemine le gaz norvégien vers la Pologne, et les interconnexions entre la Pologne et la Slovaquie, la Bulgarie et la Grèce, et la France et l'Allemagne (flux inversé). Sans la crise, certains de ces projets n'auraient peut-être pas vu le jour aussi rapidement, voire n'auraient jamais vu le jour. Deuxièmement, le déploiement rapide d'unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU), en particulier en Allemagne, devrait fournir une capacité supplémentaire d'importation de GNL dans des zones géographiques stratégiquement importantes (figure 3).

Figure 3 : Nouvelles infrastructures gazières, septembre 2021 à octobre 2022

Source : Bruegel : Bruegel. Note : FID = décision finale d'investissement.

Troisièmement, et c'est important, les installations de stockage de l'UE sont exceptionnellement pleines au début de l'année 2023. Il est peu probable que les volumes de stockage soient entièrement épuisés d'ici la fin de l'hiver. Outre le fait d'avoir du gaz en réserve, une conséquence positive de cette situation est que les installations de stockage pleines fournissent un tampon au réseau gazier, ce qui signifie que la demande intérieure d'un jour donné peut être satisfaite par une combinaison de production, d'importations et de retraits de stockage. Cela relâche les contraintes d'importation et devrait entraîner une baisse des prix (Takácsné Tóth et al, 2022).

Par conséquent, les marchés gaziers nationaux sont aujourd'hui plus étroitement liés qu'ils ne l'étaient en 2022. Cela signifie que les variations de l'offre et de la demande dans un pays ont des répercussions plus importantes dans l'ensemble de l'UE : une augmentation de la consommation dans un pays entraînera une diminution de la consommation de gaz dans les pays voisins. Inversement, les réductions de la demande profiteront globalement à l'UE, quel que soit l'endroit où elles se produisent. Cette situation contraste avec celle du début de l'année 2022, où des arguments plausibles pouvaient être avancés pour dire que la réduction de la demande dans certaines régions n'aidait pas les pays d'Europe de l'Est en raison des contraintes d'infrastructure. En 2023, la réduction des importations espagnoles de GNL pour la production d'électricité libérera les disponibilités mondiales de GNL, dont le manque limiterait autrement l'offre européenne. Les Pays-Bas sont davantage en mesure de réduire considérablement les prix du gaz en Europe en augmentant la production du champ gazier de Groningue. Ils seraient en mesure de réduire leurs importations de GNL, tout en acheminant de plus en plus de gaz vers l'Allemagne par des gazoducs qui ne fonctionneront plus à leur capacité maximale. Ces exemples montrent qu'il existe toujours de solides arguments en faveur d'un "grand marché" à conclure entre les dirigeants de l'UE, en échangeant les avantages nationaux au profit de l'ensemble de l'UE (McWilliams et al, 2022). Des marchés plus étroitement connectés signifient que l'argument en faveur d'un achat commun de GNL et d'accords sur les subventions à l'industrie et aux ménages, et éventuellement d'un Fonds européen commun pour l'énergie (Tagliapietra et al, 2022), est encore plus fort qu'il ne l'était en 2022.

3 L'UE pourra-t-elle continuer à enregistrer des importations record de GNL ?

En 2022, les importations européennes de GNL ont augmenté de 600 TWh, soit 60 % des importations totales de 2021, 400 TWh des volumes supplémentaires provenant des États-Unis (figure 4). Cette évolution a été largement facilitée par une réorientation des flux mondiaux de GNL, l'Europe étant disposée à payer des prix plus élevés. Les importations chinoises ont diminué de 200 TWh. Dans le même temps, les exportations mondiales de GNL ont augmenté d'un peu moins de 5 %, soit 230 TWh.

Figure 4 : Évolution des importations de GNL pour certaines régions et croissance des exportations mondiales, 2022 par rapport à 2021

Source : Bruegel, d'après Bloomberg : Bruegel, d'après Bloomberg.

Ces dernières années, la capacité de liquéfaction de GNL des États-Unis a été principalement contractée par des importateurs asiatiques. En 2022, les États-Unis ont été en mesure de l'exploiter presque à pleine capacité (à l'exception de certaines installations pendant la saison des ouragans). En 2022, une partie du GNL contracté aux États-Unis par les importateurs chinois a été redirigée vers l'Europe. Cela a été possible en raison de l'augmentation de l'approvisionnement en gazoduc de la Russie vers la Chine (via le gazoduc Power of Siberia, dont les flux sont passés de 10 milliards de mètres cubes en 2021 à 15 milliards de mètres cubes en 2022), du ralentissement de la croissance économique chinoise et du changement de combustible (du gaz vers le charbon ou le pétrole). La possibilité pour l'Europe de continuer à compter sur ces volumes dépend de la capacité de la Chine à changer de combustible et de sa croissance économique. Après la levée des restrictions COVID-19, la croissance chinoise devrait dépasser les 5 %[5], soit près du double du taux de 2022.

En fin de compte, les prix sont l'arbitre entre les marchés. L'UE a pu importer autant de GNL parce qu'elle était prête à payer des prix élevés. Certains marchés asiatiques sont particulièrement sensibles aux prix mondiaux du GNL. Des prix élevés incitent à changer de combustible, ce qui pourrait libérer du GNL pour l'Europe. Les marchés du gaz américain, asiatique et européen sont tous sensibles à la température, et le GNL est couramment utilisé pour absorber les variations de la demande sur ces trois marchés. Si l'hiver n'est pas froid sur les trois marchés en même temps, une partie du GNL peut être détournée des régions où le climat est doux vers les régions où l'hiver est rude.

La Russie exporte encore 10 TWh à 15 TWh de GNL par mois vers l'UE. Ces exportations ne sont pas soumises à des sanctions, mais la Russie pourrait les réduire. Les futurs projets de liquéfaction de GNL en Russie risquent d'être retardés en raison des sanctions sur les importations d'équipements techniques.

Enfin, le marché mondial du GNL continuera à connaître une croissance régulière en 2023, avec une augmentation comprise entre 200 TWh et 300 TWh (AIE, 2023). La figure 5 illustre les importations minimales et maximales par les principales régions et les principaux pays de 2019 à 2022, et les compare à l'offre prévue pour 2023 (offre de 2022 plus croissance de 2023). Si la demande extracommunautaire est faible, l'UE disposera d'une capacité suffisante pour augmenter encore ses importations de GNL, tandis que si la demande extracommunautaire est forte, la concurrence et les prix mondiaux du GNL resteront serrés tout au long de l'année 2023.

Figure 5 : GNL mondial, fourchette de la demande attendue par rapport à l'offre attendue, 2023, TWh

 

Source : Bruegel : Bruegel.

4 Réductions de la demande : comment et par qui ?

En 2022, l'UE a réduit sa demande de gaz d'environ 500 TWh, soit 12 % de la moyenne 2019-21 (McWilliams et Zachmann, 2022b). La demande de gaz pour la production d'électricité a diminué de 2 %, tandis que la demande de l'industrie et des ménages a baissé de 15 %.

Les conséquences sociales et économiques d'une baisse de la consommation de gaz dépendent de la manière dont la demande de gaz est réduite. À une extrémité du spectre, des températures plus chaudes conduisent à des réductions faciles ; à l'autre, économiser du gaz en fermant des usines peut entraîner de graves perturbations. Nous explorons ici les possibilités de réduction de la demande par différents moyens, afin de donner une idée de la manière dont les objectifs globaux de réduction de la demande pourraient être atteints de la manière la moins douloureuse possible.

4.1 Bâtiments (ménages)

Le gaz consommé dans le secteur des bâtiments est essentiellement destiné au chauffage et, en tant que tel, la demande est à la fois très saisonnière et influencée par les variations météorologiques. Les écarts de température sont un paramètre clé pour déterminer la réduction nécessaire par rapport à un "hiver normal".

En utilisant les données de température et de demande journalière de 2021, nous avons estimé une relation entre la température et la demande de gaz pour un groupe de pays couvrant 80 % de la demande de gaz de l'UE[6]. Les calculs suggèrent que la demande de gaz de février à octobre 2023 sera supérieure de 9 % (210 TWh) si le temps est aussi froid que le plus froid des dix dernières années, et inférieure de 6 % (150 TWh) si le temps est aussi chaud que le plus chaud des dix dernières années. En ajustant la demande de référence, nous avons calculé que la demande par temps froid historique devrait être réduite de 20 % et la demande par temps chaud historique de 7 %, en supposant que les flux russes se maintiennent aux niveaux d'aujourd'hui. Ce chiffre est de 13 % pour la demande par temps normal. En l'absence de flux russes, la demande de gaz devrait être réduite de 26 % (par temps froid) ou de 15 % (par temps chaud).

En plus de réagir aux températures, les ménages peuvent réduire la demande grâce à une série de changements comportementaux et structurels. Les ménages réagissent à la fois à la hausse des prix et aux demandes des gouvernements d'économiser l'énergie (bien que ces demandes des gouvernements de l'UE n'aient pas été énergiques). En octobre et novembre 2022, la demande de gaz des ménages a été inférieure d'environ 30 % à la moyenne dans plusieurs pays de l'UE, dépassant ainsi les réductions qui auraient été attendues sur la base des seules conditions météorologiques.

De manière plus structurelle, les ménages de l'UE achètent et installent des pompes à chaleur à un rythme record. Les tendances du marché suggèrent que le nombre record d'installations de 2,2 millions d'unités de chauffage en 2021[7] sera largement dépassé en 2022. Par exemple, le marché polonais des pompes à chaleur a augmenté de 121 % en glissement annuel au cours des trois premiers trimestres de 2022. En 2022, les ventes de pompes à chaleur ont augmenté de 53 % en glissement annuel en Allemagne. Avec des hypothèses prudentes[8], nous estimons que le déploiement des pompes à chaleur à lui seul réduira la consommation de gaz de l'UE en 2023 de 20 TWh, soit 0,5 % de la consommation totale de gaz.

4.2 Secteur de l'électricité

Les problèmes liés à la production nucléaire française et la faible production hydroélectrique due à l'été très sec de 2022 n'ont pas permis d'économiser de gaz dans le secteur de l'électricité. Sans ces problèmes, qui ont entraîné une réduction de la production d'électricité de plus de 120 TWh par rapport à 2021, il aurait été possible d'économiser beaucoup plus de gaz dans le secteur de l'électricité en 2022.

Dans notre scénario de référence, nous supposons que la production nucléaire française (qui a augmenté de manière significative au début de 2023) et la production hydroélectrique italienne/espagnole se rétablissent à leurs moyennes quinquennales. La "puissance faible" décrit un scénario dans lequel la production nucléaire française et la production hydroélectrique italienne/espagnole restent aux niveaux de 2022. Nous convertissons le déficit de la demande d'électricité en demande de gaz, en supposant que l'efficacité énergétique des centrales au gaz est de 50 % et que les centrales au gaz fonctionnent pendant 35 % des heures de charge pour compenser le nucléaire français, et 80 % pour l'hydroélectricité de l'UE (dominée par l'Espagne et l'Italie).

Si le nucléaire français ne retrouve pas sa moyenne quinquennale entre février et septembre 2023, la demande de gaz augmentera de 43 TWh, tandis que si la production hydroélectrique espagnole et italienne ne se rétablit pas, 29 TWh de gaz supplémentaires seront consommés. En résumé, une autre période de faiblesse du nucléaire et de l'hydroélectricité nécessiterait une réduction supplémentaire de 2 % de la demande de gaz dans d'autres pays.

Au-delà de ces facteurs, l'accélération du déploiement des sources d'énergie renouvelables reste essentielle. En 2022, l'UE a ajouté une quantité record de capacité renouvelable. Ce record devrait être à nouveau battu en 2023.

4.3 L'industrie

Les chaînes de valeur industrielles utilisent le gaz pour fabriquer des produits finaux. Le gaz est soit une matière première, et est transformé chimiquement, soit une source d'énergie - il est brûlé pour générer de la chaleur industrielle. Les conséquences d'une réduction de la demande de gaz par l'industrie sur la production industrielle finale dépendent de la possibilité pour l'industrie de remplacer le gaz et de poursuivre la production, ou de l'éventualité d'une pénurie de gaz qui entraînerait la fermeture complète des installations industrielles et la perte d'emplois.

Une méthode simple pour surveiller les effets est de suivre la production industrielle. Dans l'ensemble, les problèmes d'approvisionnement en gaz n'ont jusqu'à présent pas affecté la production industrielle au niveau global des pays (figure 6), mais certains pays et secteurs ont été touchés.

Figure 6 : Production industrielle manufacturière totale par pays

Source : Eurostat : Eurostat. Note : indice, 100 = moyenne 2015.

Les faibles effets au niveau agrégé ne sont pas surprenants étant donné que les quatre plus grandes classifications industrielles consommatrices de gaz dans l'UE consomment 74 % du gaz industriel fourni, tout en représentant 26 % des emplois dans l'industrie manufacturière (tableau 3).

Tableau 3 : Principaux secteurs consommateurs de gaz dans une sélection d'économies de l'UE, indicateurs économiques

Tableau à 5 colonnes et 6 lignes. Affiche actuellement les lignes 1 à 6.

Secteur Emplois % des emplois manufacturiers % de tous les emplois % de la demande de gaz industriel
Fabrication de produits alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (C10-C12) 2 306 100 15 2 18
Industrie chimique (C20) 678 300 4 1 28
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques (C23) 546 200 4 1 15
Métallurgie (C24) 505 100 3 1 13
Total des quatre secteurs 4 035 700 26 4 74
                

Source : Eurostat : Eurostat. Note : nous avons compilé les données des bases de données d'Eurostat NAMA_10_A64_E (en considérant THS_PER) et NRG_D_INDQ_N pour 2020. Données pour l'Allemagne, la France, l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas. Les données pour tous les pays ne sont pas disponibles. Créé avec Datawrapper

Pourtant, dans de nombreux cas, même au sein de ces secteurs, les effets sont atténués (figure 7). Il y a plusieurs raisons possibles à cela. Les producteurs peuvent remplacer le gaz par d'autres combustibles. Par exemple, les fours peuvent être chauffés avec du mazout léger au lieu du gaz. L'Agence internationale de l'énergie estime qu'environ la moitié de la réduction de la demande industrielle de gaz en 2022 a été obtenue en changeant de combustible (AIE, 2023). Les prix élevés encouragent également les améliorations progressives de l'efficacité énergétique. La réduction la plus importante de la production a été enregistrée dans le secteur des produits chimiques, où le gaz naturel est généralement utilisé comme matière première et est plus difficile à remplacer.

Figure 7 : Production manufacturière de l'UE27 par secteur

Source : Eurostat : Eurostat. Note : Indice 100 = 2015

La substitution est également possible par le biais des importations. Les chaînes de valeur mondiales ne permettent de remplacer que l'étape primaire d'une chaîne de valeur. L'industrie européenne aurait donc dû pouvoir s'orienter vers l'importation de produits primaires à forte intensité de gaz, en déplaçant cette demande de gaz au niveau national tout en conservant les étapes de production ultérieures et à plus forte valeur ajoutée. Mertens et Müller (2022) ont constaté que si l'Allemagne importait des produits à forte intensité de gaz et substituables aux importations, l'industrie pourrait réduire la demande de gaz de 26 %, tout en ne perdant que 3 % des ventes finales. Depuis ses usines aux États-Unis, BASF est en mesure d'augmenter ses importations d'ammoniac, qui peut ensuite être utilisé pour fabriquer des engrais en Europe[9]. L'analyse montre la flexibilité de l'industrie des engrais à réagir de cette manière sans nuire à la production nationale d'engrais (Clemens et al, 2022).

Les données suggèrent que l'industrie réduit avec succès la demande de gaz sans avoir d'impact substantiel sur la production industrielle ou l'emploi. Les trois quarts des entreprises allemandes ont déclaré avoir réduit leur consommation de gaz naturel, ce qui n'a eu qu'un impact mineur sur la production[10].

5 Que peut-on faire ? Des options sans regret

Un hiver exceptionnellement chaud, la remise en service des centrales nucléaires françaises, la faible demande énergétique chinoise et l'absence de surprises négatives sur les marchés mondiaux du GNL et en termes d'approvisionnement des gazoducs européens ont considérablement amélioré l'équilibre entre l'offre et la demande de gaz en Europe. Toutefois, si les prix ont reculé par rapport à leurs niveaux record, ils restent trois à quatre fois plus élevés que la fourchette habituelle des dix dernières années. L'équilibre entre l'offre et la demande de gaz en Europe restera un exercice de funambulisme au cours des deux prochaines années. Le système ne dispose que d'une redondance très limitée pour compenser tout risque d'approvisionnement non russe qui pourrait survenir. Les décideurs politiques doivent continuer à prendre des mesures fortes et décisives. Nous présentons une série de domaines prioritaires.

Tout d'abord, les FSRU prévus devraient être installés et commencer à fonctionner selon le calendrier promis. Deuxièmement, le gaz importé - principalement le GNL - doit être sécurisé. Des questions se posent sur le volume des contrats à long terme que les entreprises européennes devraient signer pour le GNL, et sur le rôle des gouvernements dans la facilitation de ces accords. Les nouveaux contrats à long terme ne compromettent pas nécessairement les objectifs climatiques. En 2021, les pays de l'UE avaient conclu avec la Russie des contrats à long terme d'une capacité nominale de 100 milliards de mètres cubes par an, jusqu'en 2030 (ACER, 2022). La plupart de ces contrats sont désormais superflus. Étant donné que la demande de gaz devrait diminuer plus rapidement que prévu dans l'UE, il n'est pas nécessaire de remplacer toute cette capacité par de nouveaux contrats à long terme, mais des volumes limités pourraient s'avérer nécessaires. Tout contrat doit respecter les objectifs climatiques de l'UE et être conclu avant 2049.

Notre analyse de scénario montre qu'indépendamment des flux russes, il est essentiel pour l'UE de continuer à réduire la demande jusqu'en octobre 2023. Dans des conditions météorologiques normales, la réduction requise varie de 14 % à 20 %, en fonction des importations russes par gazoduc. Au minimum, l'UE devrait accepter de prolonger son objectif de réduction de la demande de 15 % de mars à octobre 2023. En outre, il convient de poursuivre les efforts pour s'assurer que la réduction de la demande est structurelle et s'accompagne d'un minimum de dommages économiques. Le déploiement rapide des énergies renouvelables, l'électrification du chauffage et l'efficacité énergétique peuvent tous être accélérés pour réduire le fardeau de la réduction de la demande, qui doit être supporté par la réduction industrielle. Les campagnes gouvernementales doivent continuer à informer les citoyens sur l'importance des économies d'énergie et sur la manière de les réaliser avec le moins d'impact possible sur le bien-être des ménages.

Les subventions à la consommation de gaz continueront à provoquer des tensions tout en absorbant des ressources fiscales substantielles. L'amélioration de la position des différents groupes de consommateurs sur le marché restera un jeu à somme nulle tant que l'offre sera limitée. Permettre à certains consommateurs d'une zone ou d'un secteur européen d'accéder à du gaz moins cher implique de rendre le gaz plus cher pour tous les autres consommateurs. Les gouvernements devraient supprimer progressivement les subventions de manière coordonnée, en les remplaçant par des accords au niveau de l'UE si nécessaire[11].

Un autre défi dans un marché plus détendu est de savoir comment passer du régime d'urgence de 2022 pour le remplissage des réservoirs à une approche plus efficace basée sur le marché. Cela pourrait nécessiter une certaine coordination européenne, car les pays qui supprimeraient trop rapidement les interventions des pouvoirs publics pourraient avoir du mal à attirer du gaz pour le stockage. L'achat conjoint de gaz par l'intermédiaire de la plateforme énergétique de l'UE, qui exige que les pays l'utilisent pour remplir 15 % de leurs obligations de stockage (13,5 milliards de m3 au total), est un pas dans la bonne direction[12]. Comme il est probable que les stocks de gaz soient relativement pleins à la fin de l'hiver 2022-23, la plateforme pourrait finir par être responsable d'une part substantielle (plus de 50 %) du gaz pompé dans le stockage à l'été 2023.

Une question connexe est de savoir comment faire face aux coûts de remplissage du stockage d'urgence et de l'infrastructure. Les compagnies gazières ou les gros consommateurs peuvent maintenant disposer de gaz qu'ils ont acheté à des prix beaucoup plus élevés que le prix actuel du marché, et la vente ou l'utilisation de ce gaz entraînera des pertes substantielles.

Enfin, malgré toute l'analyse de la réussite de l'UE à se passer du gaz russe, il n'y a toujours pas de sanctions au niveau de l'UE sur les livraisons de gaz en provenance de Russie. Au lieu de cela, la Russie a réduit les flux vers l'UE. Le risque demeure que la Russie, après avoir constaté que son vaste embargo n'a pas eu l'effet escompté, tente d'augmenter de manière sélective les flux de gaz vers certains pays en échange de faveurs politiques. De nombreux contrats à long terme sont encore en place pour faciliter cette démarche. La militarisation de l'énergie peut fonctionner dans les deux sens : non seulement réduire la demande, mais aussi envoyer de l'énergie bon marché à des amis. Un tel scénario peut sembler farfelu, mais il reste juridiquement possible. Malgré la baisse récente des prix du gaz, la situation gazière de l'UE reste tendue et pourrait rapidement s'aggraver, en fonction des événements. Les approvisionnements en gaz via le gazoduc Nord Stream (détruit, saboté en septembre 2022) et le gazoduc Yamal (très peu susceptible d'être autorisé par la Pologne) semblent irréalisables, mais il existe un potentiel d'augmentation via le transit ukrainien et Turkstream. L'UE doit donc mettre en œuvre rapidement un outil politique commun, tel que des sanctions ou des achats conjoints, afin de désamorcer ce risque et d'anticiper toute action future de la Russie.


6 juin 2023

Voyager pour un monde plus tolérant et inclusif

Dans un monde de plus en plus interconnecté et globalisé, l'acte de voyager a pris une signification immense au-delà de la simple exploration de nouvelles destinations. Les voyages permettent aux individus de mieux comprendre le monde et de relever les défis complexes du XXIe siècle. Au-delà de la détente, il s'agit d'une expérience transformatrice qui favorise le développement personnel, l'admiration culturelle et une perspective plus large. Cet essai vise à mettre en lumière l'importance de la conduite pour comprendre le monde et relever les défis auxquels nous sommes confrontés à notre époque.

L'exposition à des cultures et à des points de vue variés est probablement l'élément le plus vital du voyage. En s'immergeant dans un environnement inconnu, les voyageurs acquièrent une idée de première main des coutumes, des valeurs et des croyances des différentes sociétés. Cette expérience nourrit l'empathie, la valeur et l'admiration pour la diversité culturelle, ce qui favorise en fin de compte un monde entier beaucoup plus inclusif et tolérant. Ces rencontres interculturelles contribuent à briser les stéréotypes, à dissiper les préjugés et à encourager la connaissance mutuelle, jetant ainsi les bases d'un équilibre et d'une coopération à l'échelle mondiale.

Les voyages offrent un point de vue plus large qui ne peut être obtenu uniquement par le biais de livres, de documentaires ou de ressources Internet. Il permet de constater par soi-même les attraits du monde, mais aussi ses difficultés. Les paysages grandioses, les lieux animés et les sites anciens découverts au cours d'un voyage exposent les visiteurs à de nouvelles réalités et leur permettent de percevoir le monde entier sous différents angles. En élargissant leur perspective, les voyageurs deviennent plus flexibles, plus ouverts d'esprit et mieux équipés pour naviguer dans les complexités de notre siècle.

Alors que le monde entier est confronté à la nécessité urgente de relever les défis environnementaux, les voyages jouent un rôle crucial dans la sensibilisation et la promotion des pratiques durables. Le fait d'être témoin direct de la fragilité des écosystèmes, des variétés menacées et de l'influence des activités individuelles sur l'environnement motive les vacanciers à devenir des habitants raisonnables de la planète. Cette prise de conscience peut inciter les hommes et les femmes à faire des choix conscients dans leur vie quotidienne et à plaider en faveur de plans et de méthodes respectueux de l'environnement, contribuant ainsi à la préservation de notre planète pour les générations futures.

Les défis auxquels le XXIe siècle est confronté sont naturellement de nature mondiale, allant du changement climatique et de la pauvreté aux troubles politiques et aux percées technologiques. Les voyages offrent une occasion unique d'observer et d'analyser ces défis dans de nombreuses régions, ce qui permet aux voyageurs de distinguer les points communs, voyage aux Bahamas les solutions impressionnantes et les approches collaboratives. En s'intéressant aux communautés locales, aux ONG et aux spécialistes au cours de leurs voyages, les individus peuvent participer activement aux efforts de résolution des problèmes et œuvrer à la création d'un avenir beaucoup plus durable et équitable.

Les voyages amènent généralement les hommes et les femmes à sortir de leur zone d'aisance et de confort, les obligeant à s'adapter à des circonstances, des langues et des normes culturelles qui ne leur sont pas familières. Ce processus de sortie de la zone de confort favorise l'expansion personnelle, la confiance en soi et la résilience. Le tourisme permet aux gens de découvrir leurs points forts, de faire face à leurs préjugés et de créer une sensation plus profonde de conscience de soi. Ces rencontres transformatrices offrent une plateforme unique d'introspection, permettant aux voyageurs de se pencher sur leurs principes, leurs priorités et leurs aspirations, ce qui conduit finalement à une croissance personnelle et à une perspective renouvelée de la vie quotidienne.

Le voyage conserve une immense valeur au XXIe siècle, devenant un catalyseur pour apprendre le monde et faire face à ses défis. Grâce à la compréhension culturelle, à l'élargissement des perspectives, à la sensibilisation au respect de l'environnement, à la résolution de problèmes internationaux et à l'épanouissement personnel, les vacanciers deviennent les acteurs d'un changement bénéfique. En embrassant le potentiel transformateur des voyages, les individus peuvent contribuer à un monde encore plus inclusif, respectueux de l'environnement et interconnecté, en transcendant les frontières et en construisant des ponts de compréhension entre les différentes cultures et communautés.

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2 avril 2023

Pourquoi la crise italienne est la crise de la gauche

Les troubles actuels en Italie sont le résultat de l'absence d'une majorité politique claire. Une tentative de former une soi-disant majorité populiste montre le vrai visage du populisme dans le pays, qui est conservateur et néolibéral dans sa philosophie économique. Cependant, encadrer le débat en termes de courant dominant contre populistes empêche l'Italie d'intervenir dans le débat public le plus important depuis des années, celui sur la réforme de la zone euro, qui ne peut être encadré que dans les termes plus traditionnels du keynésianisme contre le mercantilisme.
Pour comprendre la situation et les perspectives actuelles de l'Italie, il est nécessaire de prendre du recul. La présidence de la République italienne est l'une des institutions les plus flexibles d'Europe occidentale. Avec une forte majorité parlementaire et un gouvernement, il peut devenir presque un rôle résiduel, mais avec un scénario fragmenté et chaotique, le président apparaît comme une figure de proue. Cependant, bien que le président actuel, le professeur Sergio Mattarella, soit sous les projecteurs depuis les dernières élections générales de mars, c'est vraiment l'impasse politique - représentée dans la figure ci-dessous - qui est responsable de la récente agitation dans le pays et sur les marchés financiers.
Tripartition de l'électorat italien aux élections générales de 2018
En partie à cause d'un système mixte qui comprend des éléments à la fois majoritaires à un tour et proportionnels, et en partie à cause d'une réelle fragmentation de la société italienne, le Mouvement 5 étoiles (M5S) est apparu comme le parti avec une majorité relative dans les deux chambres du Parlement, tandis que l'alliance électorale de centre-droit de Lega, Forza Italia de Silvio Berlusconi et un petit parti de droite radicale (FdI) ont émergé comme la coalition de partis relativement plus grande. 1 À la suite d'une confusion quant à savoir qui avait la légitimité et le nombre de membres du Parlement pour former un gouvernement, la Lega a tenté (d'abord en vain, puis avec succès la deuxième fois) de forger une nouvelle alliance parlementaire avec le M5S (il pourrait être utile de rappeler ici qu'en Italien, populiste »n'a rien à voir avec le populaire ou la base, mais est plutôt synonyme de démagogue).
Dans l'ensemble, l'effondrement initial et le succès ultérieur de la création d'une coalition Lega-M5S ont été causés par le rôle de faiseur de rois de Lega. Son dirigeant, Matteo Salvini, avait mis longtemps à décider - ou à le rendre public - s'il préférait être un partenaire minoritaire dans un gouvernement officiellement dirigé par le M5S (qui compte beaucoup plus de députés que Lega, mais qui sont loin moins expérimentés et pourraient éventuellement être dépassés par les experts politiques de Lega), ou l'actionnaire majoritaire d'une coalition de centre-droit, qui ne disposerait pas d'une majorité au Parlement actuel, mais pourrait sans doute en obtenir une après une nouvelle élection (en particulier depuis , après un récent verdict, Berlusconi est à nouveau éligible à une fonction publique).
Cette incertitude n'est toujours pas entièrement résolue, de nombreux commentateurs réfléchissant sur la durée de survie probable de l'actuel gouvernement de coalition jaune-vert ». Il y a quelques semaines, en poussant Mattarella à rejeter un accord impossible, M. Salvini a réussi à détourner la responsabilité d'une telle ambivalence du président, qui a été largement considéré comme la cause de l'échec de la première tentative du Lega-M5S de former un gouvernement. Dans l'impossibilité d'exclure de nouvelles élections dans un délai relativement court, le comportement de M. Salvini est censé garder toujours ouverte la possibilité d'une alliance électorale avec le M5S et la re-proposition de l'alliance avec Berlusconi: cela lui donne une certaine négociation pouvoir de faire face aux deux.
À quoi ressemblera une alliance populiste?
Cette ambivalence restera au moins pour les premiers mois, au cours desquels M. Salvini pourrait toujours décider d'arrêter l'expérience d'un gouvernement jaune-vert. Le M5S et Lega ont défié la tradition de la coalition italienne en refusant un «gentlemen's agreement» de relais, selon lequel un chef de parti agit comme Premier ministre pour un demi-mandat (deux ans et demi), et un autre chef de parti pour le second semestre. Il est difficile de ne pas voir un manque de confiance fondamental entre les deux partis derrière le choix de rejeter cette option, optant plutôt pour la nomination d'un Premier ministre technocratique sans pouvoir politique.
Mais surtout, ils ont signé un accord public écrit par un notaire, qui contient un certain nombre de promesses impossibles - certaines clairement au-delà de nos moyens »(quoi que cela puisse signifier), certaines inconstitutionnelles, d'autres politiquement impossibles. Selon une estimation (prudente, si l'on devait considérer toutes les mesures à mettre en œuvre), l'accord équivaudrait à un plan de relance budgétaire représentant environ 7,3% du PIB la première année. Pour être juste, de telles estimations ne tiennent pas compte de l'impact positif sur la croissance du PIB, mais comme environ la moitié du paquet consiste en des réductions d'impôt pour les ménages plus riches, le multiplicateur budgétaire du programme serait probablement faible.
Comme pour tout ce qui est impossible, l'accord sera enfermé dans un tiroir. Cependant, elle sera toujours là, suspendue comme une épée de Damoclès et donnant la chance à la partie qui voulait dissoudre la coalition de trouver immédiatement une excuse appropriée: l'absence évidente de mise en œuvre d'une clause fondamentale »de l'accord.
L'incertitude radicale concernera désormais non seulement la survie du gouvernement, mais le cours futur de sa politique, en l'absence d'un programme sérieux et crédible. Ces deux sources d'incertitude pourraient constituer un obstacle pour l'économie italienne en souffrance.
Au cours de ses premières semaines, le gouvernement et les responsables du parti semblent occupés à anticiper diverses options par une tempête de déclarations publiques et d'entretiens contradictoires. Mais le sens général de l'orientation du contrat avec le gouvernement »est clair. Ses principales propositions économiques sont: un régime universel de prestations de chômage conditionnel (une mesure mise en œuvre dans pratiquement tous les pays d'Europe occidentale sauf l'Italie, mais pour une raison quelconque, il est appelé ici un revenu de base »par le M5S), qui représente environ 1% du PIB ; et un régime d'imposition forfaitaire sur le revenu des particuliers, entraînant une baisse des revenus de 3% du PIB.
Pour mettre en évidence la nature sous-jacente d'un tel accord, considérons un schéma classique de classes sociales selon lequel les capitalistes gagnent des bénéfices, les travailleurs gagnent des salaires et ceux qui ne participent pas à la production perçoivent des loyers, y compris parmi ces derniers les loyers fournis publiquement par l'État-providence. À l'arrière du modèle de l'enveloppe (et extrêmement simpliste), nous pouvons comparer les propositions bénéficiant à l'une de ces classes avec l'orientation pro-marché ou pro-État d'un parti, pour dériver le modèle de développement économique du parti, comme le montre le tableau ci-dessous.
Modèles de développement économique des partis
Une partie qui souhaite maintenir des bénéfices agrégés est plus susceptible de poursuivre une stratégie de croissance tirée par les exportations basée sur la compétitivité-prix, ce qui implique presque toujours la recherche de la compétitivité-coût en réduisant les coûts unitaires de main-d'œuvre. Bien que très différents, les partis souhaitant renforcer l'État providence (qui fournit des ressources aux personnes économiquement dépendantes) et ceux souhaitant favoriser la financiarisation de l'économie (avec la croissance des grandes sociétés monopolistiques et la valeur ajoutée »produite par le secteur financier) seront naturellement proposer une stratégie de croissance tirée par la consommation. Enfin, une stratégie de croissance fondée sur l'investissement stimule les revenus du travail agrégés à la fois en réduisant le nombre de chômeurs et, de cette manière, en augmentant éventuellement les salaires moyens.
Dans ce schéma, la politique économique européenne dominante relève carrément du label ordolibéral car elle cherche à créer le chômage dans les pays déficitaires comme une pilule amère, visant à faire baisser les salaires et à revenir ainsi à la compétitivité-coût. En revanche, le contrat du gouvernement signé par M5S et Lega envisage une alliance entre le maintien des bénéfices et les revenus du travail les plus élevés (tous deux concentrés dans le nord du pays) grâce à des politiques de l'offre, en échange de l'élargissement de l'État-providence (mais à un dans la mesure du possible et surtout au profit du Sud - en effet, le régime d'allocations de chômage a déjà été renommé en tant que politique du marché du travail visant à l'activation et En principe, les difficultés d'équilibrage des comptes seraient surmontées en augmentant la dette.
Que les mouvements populistes dirigent les élections sur une plate-forme de conte de fées et gouvernent ensuite sur une plate-forme néolibérale n'est certainement pas un phénomène latino-américain uniquement. Dans le cas italien, il faut examiner plus avant certaines propositions fortement racistes contre les migrants et les réfugiés, visant à apaiser un électorat en colère.
Euro contre lire ou gauche contre droite?
Cependant, la première tentative de formation d'un gouvernement a été stoppée par le président de la république parce que Laga ne renoncerait pas à la nomination du professeur Paolo Savona - qui par le passé avait déclaré que l'Italie devrait avoir un plan B "prêt au cas où cela deviendrait nécessaire. de quitter la zone euro - en tant que ministre de l'économie et des finances. Le professeur Savona est devenu un tel symbole que Lega a refusé de nommer le numéro deux de son parti à sa place, même si le président Mattarella avait suggéré d'accepter cette nomination. Cette décision visait probablement à ne jamais former un gouvernement au départ (La Lega était toujours en train de jouer avec l'idée de nouvelles élections), mais elle a fini par cadrer le débat (et les tensions des marchés) dans les termes extrêmement radicaux d'un retour possible à la lire. Dans une deuxième tentative, le M5S et Lega ont finalement accepté de nommer le prof. Savone comme ministre des Affaires européennes et a choisi un autre professeur d'université, Giovanni Tria (proche de plusieurs des collaborateurs de M. Berlusconi), comme ministre des Finances.
On ne peut pas exclure que certaines parties de l'élite préfèrent argumenter le long du clivage populiste contre courant dominant (l'axe vertical sur la figure), plutôt que de mettre en évidence les différences entre conservateurs et progressistes. Comme l'ont montré, par exemple, les élections françaises avec les victoires de Jacques Chirac et d'Emmanuel Macron (bien que dans un système électoral complètement différent), lorsque le débat se rapproche de ce niveau, l'establishment «gagne probablement toujours. Dans le cas italien, tous les sondages suggèrent qu'une large majorité de l'électorat est clairement en faveur du maintien dans la zone euro, malgré toutes les souffrances économiques.
En effet, même dans les limites étroites du cadre ordolibéral imposé par les règles régissant l'euro, il serait possible de mettre en œuvre des politiques susceptibles de réduire les inégalités avec un impact positif sur la croissance En Italie, il y a quelques années, le M5S lui-même avait proposé d'augmenter le degré de redistribution au sein du système de retraite public, qui constitue la part du lion de l'État providence dans le pays, et de nombreuses parties parlent régulièrement de l'urgence de réduire la fraude et l'évasion fiscales (bien que le nouveau gouvernement devrait assouplir les règles sur la collecte des impôts et application, en particulier pour les petites entreprises et les travailleurs indépendants).
Cependant, prendre parti unilatéralement avec les pouvoirs en place ne laisse certainement pas de place importante à une plate-forme de politique économique progressiste. Il est désormais largement prouvé que les sociaux-démocrates perdent à rejoindre les conservateurs dans les gouvernements de la grande coalition, bien plus que les conservateurs ne perdent. Pour le Parti démocrate italien, une complication supplémentaire découle de son grand et puissant caucus économiquement conservateur. Par conséquent, la conséquence à long terme de la définition du débat sur la politique économique comme une lutte entre les gens raisonnables et les barbares à la porte peut être l'effondrement définitif de la gauche, avec une erreur de toutes les distinctions gauche-droite qui signifie en fait simplement se disputer pour la conservation du statu quo (comme les grandes coalitions ont généralement eu tendance à le faire).
Chances manquantes
Il y a cependant une conséquence à plus court terme. Alors que la Banque centrale européenne 2, la Commission et les États membres discutent de ce qui pourrait être la réforme la plus importante de la zone euro et de sa gouvernance depuis des années (ou vice versa, l'une des opportunités manquées les plus flagrantes), l'Italie ne saisit pas publiquement partie de ce débat.
Le pays est dans un excédent primaire du secteur public depuis des décennies, a réussi à retrouver un excédent courant de sa balance des paiements (et même ses déficits précédents n'ont jamais été trop importants), mais il souffre d'un chômage intolérable et d'une précarité généralisée en raison de la faible - le secteur des salaires est la seule partie de l'économie qui croît (lentement). Il souffre clairement d'un manque flagrant de demande globale, qui a créé des difficultés financières troublantes (notamment l'héritage des prêts non performants dans les bilans des banques). En tant que l'un des États membres les plus vertueux », depuis le traité de Maastricht et malgré la rhétorique légèrement raciste contraire 3, il est la plus grande victime (pour reprendre les mots de l'ancien président de la Commission européenne Romano Prodi) des règles stupides qui régissent la zone euro. . 4
Bien que largement ignorés par nos propres décideurs, les économistes italiens ont depuis des années formulé des propositions sensées pour l'introduction d'obligations de projet ou d'euro-obligations, face à quoi la récente proposition de la Commission d'introduire des obligations titrisées conjointement semble insuffisante et inadéquate. Des propositions plus innovantes suggèrent que la Banque centrale européenne pourrait elle-même émettre ses propres obligations sans risque avec lesquelles contrôler la structure à terme des taux d'intérêt, qui est actuellement fragmentée selon les lignes nationales, même pour les pays partageant la même monnaie. Une telle innovation, qui ne nécessite pas de modifications du traité, ferait agir la BCE comme la banque centrale de Hong Kong. D'autres propositions comprennent, par exemple, la création de composantes d'un État providence à l'échelle de l'euro (qui contribuerait à consolider une identité européenne), comme un régime d'assurance chômage.
Étant donné que les règles stupides obligent les États membres à poursuivre le désendettement, même si cela augmente souvent le poids de leur dette en pourcentage du PIB, une politique plus expansionniste pourrait être mise en œuvre au niveau de la zone euro. Le plan Juncker », basé sur le rôle central de la Banque européenne d'investissement, montre que cela pourrait être possible même sans modification des traités qui réglementent l'UE. Étant donné que le budget commun pluriannuel est discuté ces mois-ci, il pourrait être pertinent de noter qu'il y a de nombreuses années, l'UE a créé un Fonds d'ajustement à la mondialisation »qui pourrait enfin se voir attribuer les ressources nécessaires pour assumer la responsabilité que son nom pompeux implique.
Evidemment, si une augmentation des dépenses et le lancement d'obligations conjointes s'accompagnaient de la création d'un Trésor européen, avec un élu qui doit mettre son visage sur les souffrances de plusieurs personnes dans plusieurs régions de l'UE, comme proposé, pour par exemple, par M. Macron, ce ne serait qu'un tournant démocratique bienvenu.
Le rôle du débat économique
Toutes les mesures évoquées ici pourraient ressembler à une merveilleuse liste de rêves à ne jamais considérer sérieusement face à l'opposition apparemment insurmontable de l'Allemagne et des plusieurs pays environnants qui se cachent derrière sa puissance. Cela est vrai dans une large mesure, mais une contribution plus forte à ce débat de l'Italie (et d'autres pays périphériques de la zone euro) pourrait contribuer au moins au lancement de certaines premières mesures partielles. Les troubles politiques dans plusieurs autres pays ont sérieusement réduit l'hégémonie du Parti populaire européen conservateur au sein du Conseil. Dans les principaux pays de la zone euro également, il faut espérer qu'une politisation plus large et plus claire des politiques de l'UE, au lieu de cadrer le débat en termes de dedans ou de dehors », pourrait conduire à un réveil des partis sociaux-démocrates et progressistes. Peut-être oublions-nous trop souvent que la montée des inégalités et de la précarité pèse également sur le bien-être de plusieurs personnes dans les principaux pays de la zone euro.
Comme le montre le cas de l'Italie, les populistes n'offrent aucune chance de changement réel. À moins d'une sortie de l'euro (ce qui est juridiquement presque impossible, économiquement coûteux et contre-productif, et politiquement indésirable pour la majorité des citoyens), dans une nouvelle tournure, Laga et le M5S ont même envisagé depuis peu de nommer ministre des Finances M. Cottarelli, le faucon d'austérité budgétaire qui a été appelé par le président Mattarella pour former un gouvernement technocratique alternative à la tentative populiste ratée. Face à de nouvelles réductions des dépenses publiques, éventuellement graves (éventuellement conçues comme une réduction des déchets et de la corruption), des réformes progressives de la zone euro seraient un résultat beaucoup plus progressif.
L'ambiguïté des populistes, également prêts à embrasser un petit élargissement de l'État-providence et des coupes profondes dans les recettes et les dépenses publiques, est en partie la conséquence de l'invisibilité flagrante des idées économiques alternatives au courant dominant actuel dans l'UE. En effet, la résistance au changement dans les principaux pays de la zone euro, ainsi que la mobilisation insuffisante dans la périphérie, dépendent au moins en partie de l'acceptation implicite commune que le seul modèle de développement pour l'UE est le modèle ordolibéral, basé sur la lutte (en grande partie la concurrence interne entre Les pays de l'UE) pour la compétitivité des coûts et des prix visant à refléter une croissance tirée par les exportations. Un modèle de croissance alternatif, axé sur l'investissement, ne doit pas conduire à la concurrence entre les États membres et pourrait surmonter le débat trompeur sur la redistribution des ressources données »entre les pays.

2 mars 2023

La philosophie de Annaeus

Garçon de Sénèque l'Ancien, le plus jeune Lucius est venu à Cordoue, en Espagne. Il était bien informé en point de vue depuis son plus jeune âge à Rome, où il flirterait avec la mort à la suite de 3 empereurs tout au long de sa vie. Caligula l'aura fait assassiner mais a été dissuadé pour les raisons - incorrectes - que Seneca allait de toute façon rester une courte vie. Claudius l'exila et finalement, juste après avoir été accusé à tort de comploter en direction de Néron, qu'il avait dirigé comme un petit fils, Sénèque exigea son style de vie en l'an 65. Néanmoins, il jouissait d'un emploi réussi en tant que représentant légal et a amassé beaucoup d'argent individuel. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, qui peuvent être classés en trois types principaux. Dans un premier temps, vous trouverez ses essais sur la vision stoïcienne, puis vos épîtres sermonisantes, et enfin ses pièces, dépeignant fréquemment la violence visuelle. Ses nombreuses prestations vont des Troyennes, Œdipe, Médée, L'Angélique Hercule, Les Phéniciennes, Phèdre, Agamemnon et Thyeste. Seneca était un philosophe stoïcien mais avec une courbe relativement pragmatique. Contrairement à un autre stoïcien qui aspirait souvent à de nobles objectifs, peu ou pas du tout à tout moment, Seneca a modéré son point de vue en utilisant une technique plus pratique. Semblable à un autre stoïcien, le cœur de sa philosophie était la perception à l'intérieur d'un style de vie simple consacré à la vertu et à la ré-enfant. Cependant, ses fonctions existantes, en particulier les 124 essais de ses épîtres, mais aussi à votre diplôme ses essais, ont la même sculpture, devenant des supplications généralement convaincantes par opposition aux expositions de vision pratique. Il ou elle essaie constamment d'administrer les conseils à ses lecteurs plutôt que de fournir des connaissances philosophiques. On dit que Boethius a été consolé en lisant Sénèque en prison. Un passage particulier de Seneca à sa nouvelle mère en deuil illustre son design sermonisant: `` Vous ne vous êtes jamais pollué avec du maquillage, et vous ne portiez en aucun cas une robe qui prenait en charge la quantité maximale de vêtements principalement parce qu'elle a réussi à s'éloigner de. Votre seul ornement, le genre de beauté que cette période ne ternira pas, est l'excellent honneur de la modestie. Ce qui signifie que vous ne pouvez pas utiliser votre activité sexuelle pour justifier votre chagrin alors qu'avec la vertu vous l'avez peut-être transcendé. Restez aussi loin des larmes des femmes que des fautes. Son stoïcisme est teinté d'avoir un type de goût basé sur la pseudo-foi mais reflète essentiellement un problème de principes éthiques et éthiques au détriment de la métaphysique. Le stoïcisme de Sénèque est moins une philosophie théorique que des informations utiles pour le logement. Comme les épicuriens, les stoïciens croyaient qu'une connaissance appropriée du monde entier transformerait nos vies. Contrairement aux épicuriens, les stoïciens n'ont pas suivi un mode de vie hédoniste. Au contraire, Sénèque insiste sur le fait que le seul grand est la vertu. Entreprendre le bon point est d'une valeur primordiale et un autre doit présenter une attitude d'indifférence envers tous. Chacun de nous, professe Sénèque, a un seigneur en lui qui nous guide sur le chemin tracé par Providence.

13 février 2023

Comme un oiseau en avion de chasse

L'avion de chasse dans lequel je devais voyager était le L-39 Albatros, un avion de chasse mma léger doté d'une maniabilité et d'une vitesse remarquables. Lorsque je suis monté dans le cockpit avec le pilote de chasse à mes côtés, j'avais vraiment du mal à inclure mon plaisir. Alors que nous avions décollé de l'aéroport dans le sud de la France, mes yeux étaient fixés sur la vue magnifique qui s'offrait à moi. L'avion de chasse glissait sans effort à travers des kilomètres de ciel bleu tandis que nous nous élevions plus haut et plus loin que les nuages mentionnés précédemment.

Les capacités du pilote de chasse étaient évidentes, car il effectuait des manœuvres complexes avec facilité et précision tout en me les décrivant de manière évidente. Qu'il s'agisse de tonneaux, de loopings, de diviseurs et de marteaux, chaque mouvement semblait être une danse élégante parfaitement chorégraphiée dans le ciel. Par moments, l'avion de combat mma frissonnait alors que nous atteignions sa meilleure vitesse de Mach 1,5 et j'avais l'impression que l'avion faisait partie de moi et répondait à chacune de mes commandes. J'ai fini par avoir la chance de prendre le contrôle et de piloter le jet moi-même, ressentant un immense sentiment de satisfaction à chaque manœuvre réussie.

Le vol en avion de chasse dans le sud de la France restera pour moi une expérience inoubliable, qui a laissé une impression indélébile dans mon âme. C'était vraiment une occasion unique dans ma vie et je suis reconnaissant de l'avoir vécue ! Les choses n'auraient pas pu être meilleures - des conditions météorologiques parfaites aux connaissances et données du pilote de chasse - tout s'est réuni pour avoir un vol en avion de chasse mma mémorable. Je n'oublierai jamais le sentiment de pure exaltation que j'ai éprouvé en devenant pilote de chasse pour un jour seulement. Pour toute personne à la recherche du meilleur voyage hors du monde, cette rencontre avec un avion de chasse est certainement une chose à considérer !

L'expérience militaire du pilote de chasse n'était pas seulement apparente dans ses manœuvres et ses capacités, mais aussi dans les histoires qu'il a partagées sur son temps dans le rôle d'un aviateur de chasse pour votre armée de l'air française. Ses récits de combats atmosphériques audacieux, de célébrations de triomphes, et de leçons découvertes, sont autant de témoignages de son incroyable expérience militaire. Parfois, je me suis surpris à imaginer ce que cela aurait pu être de faire partie de ce type de vie passionnante - planer dans le ciel tout en s'engageant dans des procédures de combat aérien au rythme effréné. C'était vraiment impressionnant de connaître les sacrifices faits par ce courageux aviateur de chasse pour protéger notre indépendance.

Voir le sud de la France depuis un avion de chasse est une expérience inégalée dont je me souviendrai toujours. Alors que nous survolions les régions du Verdon et de la Drôme, mes yeux ont été sollicités par des vues à couper le souffle de collines mouvantes, de vignobles et de zones dorées qui s'étendaient à perte de vue. Vers l'est, les superbes Alpes françaises se profilaient au loin avec leurs sommets enneigés offrant un arrière-plan incroyable sur fond de ciel bleu brillant. C'était un spectacle que l'on ne peut rencontrer qu'en s'élevant dans le ciel à bord d'un avion de chasse de la MMA haut de gamme !

Chaque vol pendant mon séjour dans le sud de la France a été ressenti comme un voyage extraordinaire, dont je me souviendrai pendant des années. C'était une chance unique de voir le monde d'un point de vue complètement nouveau et d'apprécier sa beauté spectaculaire ! Même aujourd'hui, lorsque je ferme les yeux, je peux encore sentir la montée d'adrénaline lorsque nous nous sommes envolés dans le ciel à bord de notre avion de chasse L-39 Albatros mma. C'est une expérience que je n'oublierai jamais !

pilotedechasse (23)

20 décembre 2022

Les marginalisés de l'Afrique

Les politiques éducatives africaines atteignent-elles les marginalisés ? Cette colonne rapporte les résultats d'une analyse transnationale, concluant que le partage des manuels scolaires n'a un effet positif que pour les élèves les plus favorisés. Pour l'élève moyen, l'accès aux manuels scolaires n'a aucun impact sur les résultats scolaires. En effet, les élèves les moins favorisés obtiennent de mauvais résultats en raison d'une combinaison de faibles attentes des parents et des enseignants, d'une mauvaise santé et de perturbations routinières en classe. Ce sont ces facteurs qui réduisent l'efficacité des politiques comme l'amélioration de l'accès aux manuels scolaires. Pour que l'éducation soit vraiment pour tous, les réformes éducatives doivent cibler les élèves les plus défavorisés.
Les politiques d'amélioration de la qualité de l'éducation perpétuent-elles la marginalisation des enfants de faible statut socio-économique dans les écoles africaines ? De nouvelles recherches apportent une réponse : elles révèlent que ces politiques n'ont pas d'impact sur la réussite scolaire, à l'exception des élèves les plus socio-économiques.
La fourniture de manuels scolaires pourrait être considérée comme une solution simple pour renforcer la qualité de l'éducation, en particulier dans des régions comme l'Afrique subsaharienne confrontées à de graves contraintes de ressources. Pourtant, dans le contexte africain, la question de savoir si les manuels améliorent ou non réellement les résultats des élèves dans l'ensemble reste sous-étudiée. Bien que les manuels puissent offrir une structure de programme plus claire, le programme lui-même peut être trop avancé pour l'élève moyen. Par exemple, si le partage des manuels scolaires améliore les tests dans les écoles kenyanes, il ne le fait que pour les élèves déjà très performants (Glewwe, Kremer et Moulin 2009).
Dans un article récent, nous essayons de développer ce résultat de partage de manuels en nous concentrant sur onze pays subsahariens (Kuecken et Valfort 2013a). Les données appariées sur les résultats des tests en paires pour les élèves en mathématiques et en lecture nous permettent de mener une analyse « intra-élève » dans toutes les matières. Cela élimine les biais liés aux caractéristiques non observées des élèves qui peuvent être corrélées à la fois à l'accès aux manuels scolaires et à la réussite, tant que ces variables non observables sont constantes dans toutes les matières. Notre analyse examine d'abord ce qui se passe lorsqu'un élève a accès à un manuel soit par propriété soit par partage. Il fait ensuite la distinction entre les impacts du partage des manuels et de la propriété des manuels - de toute évidence, le partage pourrait être propice à des retombées de connaissances que la simple propriété ne peut pas produire (Frolich et Michaelowa 2011).
Les résultats de cette analyse transnationale coïncident avec ceux déjà trouvés dans les écoles kenyanes : le partage des manuels scolaires est important, mais il n'est important que pour les élèves les plus privilégiés. Pour l'étudiant moyen, cependant, l'accès aux manuels scolaires n'a malheureusement aucun impact sur les résultats scolaires.
Dans les écoles des pays en développement, les enseignants sont connus pour leur absentéisme. Il a été constaté que les enseignants manquaient un jour sur cinq en moyenne dans six pays en développement différents (Chaudhury, Hammer, Kremer, Muralidharan et Rogers 2006). Mais les problèmes de comportement ne se limitent pas au seul absentéisme, s'étendant aux injures et même au harcèlement sexuel. Dans un autre article récent, nous étudions l'impact causal de trois types de mauvaise conduite des enseignants (absentéisme, violence contre les élèves, toxicomanie) sur les tests des élèves en lecture et en mathématiques dans huit pays d'Afrique subsaharienne (Kuecken et Valfort 2013b).
La mauvaise conduite elle-même est intrinsèquement liée aux niveaux de confiance puisque la confiance influence la probabilité de coopération entre les individus. Comme il a été démontré que l'intensité historique de l'exposition à la traite des esclaves génère des niveaux de confiance modernes plus faibles (Nunn et Wantchekon 2011), nous établissons une chaîne causale de l'exposition à la traite des esclaves à la mauvaise conduite des enseignants modernes en utilisant une approche de variables instrumentales. Cela permet d'éliminer les biais liés à la causalité inverse ou aux variables omises, en capturant l'impact causal de la mauvaise conduite des enseignants sur les résultats d'apprentissage des élèves.
Encourager un meilleur comportement peut-il faire une différence sur la réussite des élèves ? Encore une fois, la réponse est similaire à celle qui se produit avec la fourniture de manuels scolaires : pour l'élève moyen, aucun type de mauvaise conduite n'a d'impact. Cependant, la mauvaise conduite des enseignants, en particulier l'absentéisme, n'affecte que la réussite des élèves les plus riches. Les autres ne sont pas affectés, probablement parce que leur réalisation est déjà entravée par de multiples obstacles au succès.
Les élèves les moins favorisés obtiennent de mauvais résultats en raison d'une multitude de contraintes à l'intérieur et à l'extérieur de la classe. Les faibles attentes des parents et des enseignants signifient qu'il peut être plus difficile pour les élèves les plus pauvres d'obtenir le respect des figures d'autorité. Le développement cognitif des élèves peut être endommagé tôt dans la vie en raison d'une mauvaise santé, ce qui se traduit par des résultats inférieurs et des résultats plus faibles sur la route. Les retards et les perturbations de la scolarisation provoqués par des chocs négatifs sur les revenus affaiblissent la continuité de l'éducation et compromettent les progrès. Même au sein des programmes, les préjugés résiduels des périodes coloniales ont tendance à cibler le matériel de classe et les pratiques pédagogiques pour une élite à haut potentiel, laissant les autres derrière.
Ces facteurs signifient que, même si des améliorations sont apportées à l'accès aux manuels scolaires et au comportement des enseignants dans l'environnement de la classe, de telles interventions prises à elles seules ne peuvent garantir un coup de main à ceux qui sont déjà en retard. Pour que l'éducation soit vraiment pour tous, les réformes éducatives doivent cibler les élèves les plus défavorisés.

10 septembre 2022

Pilote de chasse: un métier "moins cool"?

Selon une étude de l'Institut californien de Cool, le rôle de pilote de chasseur, longtemps vénéré, ne sera plus aussi cool d'ici 2025. Cette évolution alarmante est le résultat de la sécurité croissante du rôle et de la suprématie de la numérisation.

Le document montre une tendance historique alarmante, l'une étant la nature du mode de vie. En 1917, de nombreux pilotes de chasse ont volé sous l'influence de la cocaïne. Ils se sont rendus dans un cockpit ouvert tirant avec deux mitraillettes, portant un manteau de fourrure et faisant face à un danger mortel chaque jour. en 1943, les choses étaient tout aussi passionnantes et les vestes vraiment cool. Cependant, en 2019, les pilotes de chasse passaient environ 43% de leur temps à rechercher des mises à jour de logiciels et 4% à rechercher des postes dans Google dans l'aviation civile.

Cette étude provoque des ondes de choc dans toute la communauté des pilotes de chasse, qui ont été forcées de cesser de parler en clichés et de lire des magazines de voiture assez longtemps pour lire le document de 80 pages. Nous avons parlé à un pilote de chasse, à condition que nous mentionnions son nom et la taille du Sa montre * a commenté: «Si je savais que j’utiliserais le jargon des cadres moyens, parler des nœuds, des hubs, de la connaissance de la situation et des itérations logicielles, je serais devenu pompier. Je me sens comme un gars ennuyeux qui arrive à pouvoir voyager très vite pour faire sauter des chevriers. J'ai également passé trop de temps à tuer un adolescent armé d'AK avec une arme de 200 000 dollars larguée par mon avion à réaction de 65 millions de dollars, avec le soutien d'une vaste infrastructure. Je veux dire que l’optique n’est pas très bonne, non? »Un autre pilote, qui a insisté pour que son indicatif téléphonique soit CobraSword, a déclaré que« Nous n’avons même plus le droit de faire sauter la merde, nous administrons des effets cinétiques. Je n’ai même pas d’avion, j’ai une plate-forme ISR. Si nous ne sommes plus considérés comme cool, vol en avion de chasse ils devront commencer à nous payer correctement. Si je ne peux pas tirer une fille dans un pub de Cardiff du fond de mon travail, alors à quoi ça sert? "

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Les actualités de Nicolas Neuville
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